Eric Morier-Genoud, professeur d’histoire africaine à l’Université de Queen’s à Belfast, explique la stratégie de ce groupe de musulmans radicaux, qui défie depuis des mois les autorités dans le Nord du pays.
Marine Henriot - Cité du Vatican
Dimanche 27 mai, dans l'extrême nord-est du Mozambique, dix personnes, dont deux adolescents, sont décapités. A l’origine de cette attaque, Al-Shabab, un groupe de musulmans radicaux qui défie depuis des mois les autorités du pays.
Aux premières heures du jour, l’attaque a visé la population de deux petits villages de la province du Cabo Delgado, à proximité de la frontière avec la Tanzanie.
Une dérive sectaire
Un groupe qui est à l’origine une secte, nous explique Eric Morier-Genoud, professeur d’histoire africaine à l’université de Queen’s à Belfast, et chercheur sur le Mozambique. L’objectif d’Al-Shabab est de «créer leur propre société où la charia est appliquée», détaille le chercheur. Al-Shabab, qui signifie «la jeunesse», a établi des bases dans la forêt et procède à des enlèvements de personnes et a de plus en plus régulièrement recours à la violence. Dans la nuit du 5 octobre dernier, des dizaines de ses membres armés avaient pris d’assaut le commissariat et une caserne militaire dans la ville de Mocimboa da Praia, dans la même province du Cabo Delgado.
Arrestation en masse
Depuis, plus de 300 personnes soupçonnées d’être proches de ce groupe ont été arrêtées. Cependant, le gouvernement ne paraît pas être à la hauteur de la situation, avance Eric Morier-Genoud.
Qui est ce groupe, comment agit-il ? Doit-on craindre une flambée de violence au Mozambique ? Ecoutez les explications d’Eric Morier-Genoud.
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